Grand test de roues 1 || Great wheel test 1.

Lien Grand test de roues 2008

TOUR; l’un des plus grand magasine allemand a publié pour le mois de Septembre un fantastique comparatif de roues.
Quatorze paires de roues ont été testées sur les points les plus importants.
Ce test fait penser aux excellents comparatifs de roues réalisés par Le cycle il y a quelques années.
Le tests ont donc été axés principalement sur la rigidité des roues, leur aérodynamisme et leur moment d’inertie qui sont les trois critères les plus importants d’une roue.
Les protocoles sont exactement identiques pour chaque roues, on peut donc aisément comparer les qualités de chacunes d’entre elles.

Voici donc les chiffres bruts:



Ambrosio X-Carbo

Prix: 1399€
Nombre de rayons avant/arrière: 28/28

Puissance absorbée à 30/40/50km/h: 6.8/16.1/31.5 W
Moment d’inertie (rapporté en énergie): 114 Joules
Rigidité avant et arrière: 65.2/39.7 N/mm
Dimensions: 20x46mm
Poids de la paire/ limite d’utilisation: 1655g/90kg
Qualité du freinage:
1/5

Bontrager Race X-Lite Aero

Prix: 1400€
Nombre de rayons avant/arrière: 16/16

Puissance absorbée à 30/40/50km/h: 5.1/12/23.4 W
Moment d’inertie (rapporté en énergie): 105 Joules
Rigidité avant et arrière: 67.41/43.8 N/mm
Dimensions: 20x43mm
Poids de la paire/ limite d’utilisation: 1420g/no
limit
Qualité du freinage: 1/5

Campagnolo Bora G3

Prix: 2300€
Nombre de rayons avant/arrière: 18/21

Puissance absorbée à 30/40/50km/h: 5/11.8/23 W
Moment d’inertie (rapporté en énergie): 103 Joules
Rigidité avant et arrière: 52.5/44.1 N/mm
Dimensions: 20x50mm
Poids de la paire/ limite d’utilisation: 1400g/82kg
Qualité du freinage: 3/5

 
Citec 3000s aero

Prix: 699€
Nombre de rayons avant/arrière: 12/16

Puissance absorbée à 30/40/50km/h: 5.5/13.1/25.5 W
Moment d’inertie (rapporté en énergie): 129 Joules
Rigidité avant et arrière: 55.3/55.9 N/mm
Dimensions: 18x30mm
Poids de la paire/ limite d’utilisation: 1695g/89kg
Qualité du freinage: 5/5

CKT Splendor

Prix: 1089€
Nombre de rayons avant/arrière: 16/24

Puissance absorbée à 30/40/50km/h: 4.7/11.1/21.7 W
Moment d’inertie (rapporté en énergie): 115 Joules
Rigidité avant et arrière: 64.0/54.0 N/mm
Dimensions: 20x45mm
Poids de la paire/ limite d’utilisation: 1565g/110kg
Qualité du freinage: 1/5

Corima Aero

Prix: 808€
Nombre de rayons avant/arrière: 18/24

Puissance absorbée à 30/40/50km/h: 5.3/12.6/24.7 W
Moment d’inertie (rapporté en énergie): 106 Joules
Rigidité avant et arrière: 65.2/37.7 N/mm
Dimensions: 20x46mm
Poids de la paire/ limite d’utilisation: 1455g/no
limit
Qualité du freinage: 1/5

Easton Tempest II Carbon

Prix: 1700€
Nombre de rayons avant/arrière: 18/20

Puissance absorbée à 30/40/50km/h: 4.7/11.1/21.6 W
Moment d’inertie (rapporté en énergie): 101 Joules
Rigidité avant et arrière: 60.9/46.1 N/mm
Dimensions: 20x58mm
Poids de la paire/ limite d’utilisation: 1380g/no
limit
Qualité du freinage: 2/5

Gipiemme Carbon 5.5

Prix: 1199€
Nombre de rayons avant/arrière: 20/20

Puissance absorbée à 30/40/50km/h: 5.2/12.3/24.1 W
Moment d’inertie (rapporté en énergie): 148 Joules
Rigidité avant et arrière: 68.3/40.2 N/mm
Dimensions: 20x55mm
Poids de la paire/ limite d’utilisation: 2040g/120kg
Qualité du freinage: 3/5

Lightweight Obermayer

Prix: 3690€
Nombre de rayons avant/arrière: 20/20

Puissance absorbée à 30/40/50km/h: 5.4/12.7/24.8 W
Moment d’inertie (rapporté en énergie): 84 Joules
Rigidité avant et arrière: 78.3/37.1 N/mm
Dimensions: 20x53mm
Poids de la paire/ limite d’utilisation: 1065g/80kg
Qualité du freinage: 3/5

Mavic Cosmic Carbone SL

Prix: 1250€
Nombre de rayons avant/arrière: 16/20

Puissance absorbée à 30/40/50km/h: 4.7/11.2/21.9 W
Moment d’inertie (rapporté en énergie): 143 Joules
Rigidité avant et arrière: 58.7/52.8 N/mm
Dimensions: 19x52mm
Poids de la paire/ limite d’utilisation: 1985g/100kg
Qualité du freinage: 5/5

Ritchey WCS Carbon

Prix: 1868€
Nombre de rayons avant/arrière: 16/24

Puissance absorbée à 30/40/50km/h: 4.2/9.9/19.3 W
Moment d’inertie (rapporté en énergie): 97 Joules
Rigidité avant et arrière: 37.4/31.9 N/mm
Dimensions: 22x58mm
Poids de la paire/ limite d’utilisation: 1295g/no
limit
Qualité du freinage: 2/5

Tune Olympic Gold

Prix: 1583€
Nombre de rayons avant/arrière: 16/20

Puissance absorbée à 30/40/50km/h: 5.2/12.3/24.1 W
Moment d’inertie (rapporté en énergie): 88 Joules
Rigidité avant et arrière: 37.0/32.6 N/mm
Dimensions: 20x46mm
Poids de la paire/ limite d’utilisation: 1075g/90kg
Qualité du freinage: 1/5

Xentis Mark 1

Prix: 1718€
Nombre de rayons avant/arrière: 4/4

Puissance absorbée à 30/40/50km/h: 5.4/12.8/25 W
Moment d’inertie (rapporté en énergie): 103 Joules
Rigidité avant et arrière: 39.8/37 N/mm
Dimensions: 20x42mm
Poids de la paire/ limite d’utilisation: 1455g/no
limit
Qualité du freinage: 3/5

Zipp 808

Prix: 1960€
Nombre de rayons avant/arrière: 18/24

Puissance absorbée à 30/40/50km/h: 3.9/9.3/18.1 W
Moment d’inertie (rapporté en énergie): 107 Joules
Rigidité avant et arrière: 52.9/40.7 N/mm
Dimensions: 26x82mm
Poids de la paire/ limite d’utilisation: 1450g/no
limit
Qualité du freinage: 2/5

Deux paires de roues sont quasiment identiques; il s’agit des Easton et des Ritchey qui bénéficient des mêmes jantes. Je m’efforcerait donc de comparer ces deux paires de roues en
priorité.

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Grand test de roues 2 || Great wheel test 2.

Lien Grand test de roues 2008

Exploitation des résultats aérodynamiques:

Protocole: La roue est placée sur une fourche inversée. Un moteur fait tourner la roue a
une certaine vitesse, un capteur situé sur ce moteur prend la puissance nécessaire pour faire tourner la roue à cette vitesse. La « tare » est faite pour mettre le tout à 0 W. La soufflerie est mise
en route, le moteur garde la vitesse initiale tandis que le capteur relève la différence de puissance nécessaire pour faire tourner la roue avec et sans vent. Seule la roue avant est testée.

Les résultats aéros ne seront exploités qu’à une seule vitesse puisque le rapport « Puissance absorbée à 50km/h / Puissance absorbée à
30km/h » est pour chaque roue quasi identique (1,95).

Résultats aérodynamique classés par ordre croissant; la roue absorbant le moins de puissance est la plus aérodynamique:

Modèle de roue Puissance absorbée à 50km/h (W)




Zipp 808. 18,1
Ritchey WCS Carbon 19,3
Easton Tempest II Carbon 21,6
CKT Splendor 21,7
Mavic Cosmic Carbone SL 21,9
Campagnolo Bora G3 23
Bontrager Race X Lite Carbon Aero 23,4
Gipiemme Carbon 5-5 24,1
Tune Olympic Gold 24,1
Corima Aero 24,7
Lightweight Obermayer 24,8
Xentis mark1 25
Citec 30005 aero 25,5
Ambrosio X Carbo 31,5

Première remarque; la Zipp 808 est la plus aérodynamique, preuve que les fossettes des roues très hautes Zipp (82mm) sont efficaces:


Les deux roues qui suivent; Ritchey WCS carbon et Easton Tempest sont toutes deux basées sur les jantes Zipp 360 (les mêmes qui équipent les roues Zipp 404), la
différence de puissance est causée principalement par un nombre différent de rayons (16/24 pour la Ritchey contre 18/20 pour la Easton) et un parapluie moins prononcé sur la Ritchey. Cependant,
les moyeux influent aussi sans doute un peu dans la différence.

Comparons maintenant par exemple deux roues ayant le même nombre de rayons avant; la Cosmic Carbone SL et la Tune Olympic Gold. La différence de puissance absorbée provient principalement de la
différence de jante; une hauteur de 52mm pour la Mavic contre 46mm pour la Tune permet à la Française d’être plus rapide. Les rayons sont différents aussi et jouent certainement aussi un rôle
important dans la différence.

En gros, les exploitations aérodynamiques suivent logiquement les résultats de cet ancien article.



Exploitation des résultats de rigidité:

Protocole: la roue est placée sur un banc d’essai qualifié d’indéformable au vu des contraintes appliquées à la roue. Elle subit des
déformations latérale en fonction d’un poids connu (N). Ces déformations sont mesurées(mm) et la rigidité est ensuite traduite(N/mm).

En premier, exploitons les résultats de rigidité des roues avant:

Modèle de roue Rigidité roue avant (N/mm)


Lightweight Obermayer 78,3
Gipiemme Carbon 5-5 68,3
Bontrager Race X Lite Carbon Aero 67,41
Ambrosio X Carbo 65,2
Corima Aero 65,2
CKT Splendor 64
Easton Tempest II Carbon 60,9
Mavic Cosmic Carbone SL 58,7
Citec 30005 aero 55,3
Zipp 808. 52,9
Campagnolo Bora G3 52,5
Xentis mark1 39,8
Ritchey WCS Carbon 37,4
Tune Olympic Gold 37

La roue avant la plus rigide est donc la Lightweight Obermayer, elle est loin devant le peloton des autres roues, preuve que les grandes joues très rigides sont efficaces.
La corima aéro et la Ambrosio x-carbo ont des rigidité équivalentes alors que la française n’a que 18 rayons contre 28 pour l’Italienne lacés à un moyeu à grande joues. Les jantes sont
identiques pourtant, elles sont fabriquées par Corima, étrange phénomène qui se passe ici puisque les 10 rayons de plus de la Ambrosio devraient jouer en sa faveur, peut être que le moyeu a
grandes joues ne joue pas pleinement son rôle. En fait, les rayons de la  Ambrosio ont leur têtes à l’extérieur ce qui diminue fortement la rigidité! Les tensions sont sans doute aussi
différentes. Il est aussi possible que la qualité du montage Ambrosio ne soit pas excellente…
Les roues Ritchey et Easton bénéficiant d’une jante identique ont pourtant une rigidité très différente. 60,9 contre 37,4N/mm à l’avantage de la Easton. Il n’y a que deux rayons de plus sur la
Easton, la  différence ne peut pas provenir complétement des rayons, en examinant de près les moyeux, on s’aperçoit que les distances « centre de roue/ flasque de moyeux » des Easton sont
plus important. Le parapluie est donc plus grand et permet de gagner beaucoup de rigidité.

Maintenant les résultats des roues arrières:

Modèle de roue Rigidité roue arrière (N/mm)


Citec 30005 aero 55,9
CKT Splendor 54
Mavic Cosmic Carbone SL 52,8
Gipiemme Carbon 5-5 48,2
Easton Tempest II Carbon 46,1
Campagnolo Bora G3 44,1
Bontrager Race X Lite Carbon Aero 43,8
Zipp 808. 40,7
Ambrosio X Carbo 39,7
Corima Aero 37,7
Lightweight Obermayer 37,1
Xentis mark1 37
Tune Olympic Gold 32,6
Ritchey WCS Carbon 31,9

Constatation principale; les roues avant sont plus rigides que les roues arrières. Logique puisque la roue avant est parfaitement symétrique et bénéficie d’un double parapluie souvent important
contrairement à la roue arrière dont le parapluie droit est très faible.
Première grosse surprise; les Lightweight pourtant annoncées depuis longtemps comme très rigides sont en queue de peloton. La roue avant est même plus de deux fois plus rigide que la roue
arrière. Le faible parapluie de la roue est sans doute la principale cause, l’axe carbone est peut être la seconde.
La Cosmic Carbone SL ne trahit pas sa réputation de roue très rigide puisqu’elle est parmi les meilleures.
Les Easton et Ritchey quant à elles ont encore des rigidités très différentes; le concept d’équilibre des parapluies de chez Ritchey est apparement loin d’être au point quand on teste la
rigidité. Bien sur il permet d’obtenir une roue normalement très fiable car équilibrée presque comme une roue avant mais niveau rigidité, la roue bouge beaucoup à cause d’un parapluie gauche
faible contrairement à la Easton.

Puisqu’une paire de roues est rarement dissociée, j’ai décidé d’ajouter les rigidités des deux roues pour comparer la rigidité totale de la paire. Pas très intéressant à exploiter mais
permet  une vue globale des paires:

Modèle de roue Rigidité totale (avant+arrière) (N/mm)




CKT Splendor 118
Gipiemme Carbon 5-5 116,5
Lightweight Obermayer 115,4
Mavic Cosmic Carbone SL 111,5
Bontrager Race X Lite Carbon Aero 111,21
Citec 30005 aero 111,2
Easton Tempest II Carbon 107
Ambrosio X Carbo 104,9
Corima Aero 102,9
Campagnolo Bora G3 96,6
Zipp 808. 93,6
Xentis mark1 76,8
Tune Olympic Gold 69,6
Ritchey WCS Carbon 69,3

Ce tableau ne reflète en aucun cas la rigidité des roues puisque de grosses variation existent souvent entre la roue avant et la roue arrière. (cf Lightweight)



Exploitation des résultats des moments d’inertie.

Le moment d’inertie représente la résistance de la roue a voir changer son état.
Ainsi, quand vous voulez augmenter votre vitesse, plus le moment d’inertie est élevé, plus la roue sera difficile a accélérer. Inversement, moins le moment d’inertie est élevé, plus facile sera la
roue à accélérer.
Mais on peut interpréter différemment le moment d’inertie; plus le moment d’inertie est élevé, plus difficile sera la roue à ralentir et inversement.
Le moment d’inertie d’une roue est beaucoup plus important que le poids d’une roue pour la qualifier.
C’est pour ça qu’une roue a fort moment d’inertie est très bien pour rouler à une vitesse de croisière qui varie très peu tandis qu’un moment d’inertie faible facilitera les changements de
rythme.
Habituellement le moment d’inertie est exprimé en gr/mm² mais dans ce test, ils ont préféré l’exprimer en Joules ce qui ne change rien à l’ordre des résultats.

Modèle de roue Moments d’inertie (Joules)


Lightweight Obermayer 84
Tune Olympic Gold 88
Ritchey WCS Carbon 97
Easton Tempest II Carbon 101
Xentis mark1 103
Campagnolo Bora G3 103
Bontrager Race X Lite Carbon Aero 105
Corima Aero 106
Zipp 808. 107
Ambrosio X Carbo 114
CKT Splendor 115
Citec 30005 aero 129
Mavic Cosmic Carbone SL 143
Gipiemme Carbon 5-5 148


On peut clairement scinder ce tableau en deux parties distinctes; les roues avec un moment d’inertie au dessus de 110 et celles inférieures à 110 Joules.
Les roues les plus lourdes en périphérie comme les Gipiemme et les Cosmic Carbone par exemple seront donc excellentes pour les sorties/courses très rapides avec peu de relances tandis qu’elles
accuseront le pas lors des montées ou des changements de rythmes en réclamant plus d’énergie que les autres.
On constate que les Ritchey et les Easton ont un moment d’inertie quasi similaire du à la même jante. La faible différence venant d’un nombre de rayons différents.
Les Lightweight Obermayer avec leur jantes à 300gr et les Tune Olympic Gold avec leurs jantes X-treme profilées à 315gr (réels mais annoncées à 295gr) occupent le peloton de tête.
Il serait très intéressant de tester les roues Bontrager disposant des jantes OCLV55 à 220gr. je serais curieux de voir le résultat. Une valeur de 60/65 joules ne m’étonnerait pas.



Rapports intéressant à développer.

Après tous ces chiffres bruts, il est judicieux de s’attarder sur des rapports qui caractérisent tel ou tel type de roue.

  • C’est pourquoi, afin de qualifier chaque type de roue, j’ai décidé d’étudier en premier le rapport moment
    d’inertie/aérodynamique
    pour déterminer les roues les plus adaptées aux contre la montre avec peu de relances par exemple.


Pour un tel effort individuel, un moment d’inertie élevé aidera à conserver une vitesse élevée tandis que l’aérodynamique doit être le meilleur possible pour pénétrer le mieux dans le flux d’air.
Donc le rapport moment d’inertie/aéro sera déterminé en divisant le moment d’inertie par la puissance absorbées par la paire de roues à 50km/h. Au vu des résultats pas très parlants, je décide de
multiplier toutes les valeurs trouvées par 15,3139… valeur qui correspond au facteur nécessaire pour faire passer la meilleure paire de roue de son chiffre brut à 100. Ainsi les résultats sont
plus exploitables car rapportés à 100 pour la meilleure roue, les autres roues ayant forcément une valeur inférieure à 100.

Modèle de roue Rapport (moment d’inertie/puissance absorbée à 50km/h)


Mavic Cosmic Carbone SL 100
Gipiemme Carbon 5-5 94,04
Zipp 808. 90,53
CKT Splendor 81,16
Citec 30005 aero 77,47
Ritchey WCS Carbon 76,97
Easton Tempest II Carbon 71,61
Bontrager Race X Lite Carbon Aero 68,72
Campagnolo Bora G3 68,58
Corima Aero 65,72
Xentis mark1 63,09
Tune Olympic Gold 55,92
Ambrosio X Carbo 55,42
Lightweight Obermayer 51,87


Ce classement reflète donc les roues les plus adaptées pour les parcours plats avec peu de relances.
Les Mavic Cosmic Carbone sont logiquement en tête du classement; très lourdes en périphérie et disposant d’un aérodynamique assez bon, elles s’imposent aisément.
La surprise vient des Zipp 808, elles ont un moment d’inertie assez bas comparé aux Cosmic Carbone par exemple et pourtant elles sont presque aussi efficaces que ces dernières grâce à leur
aérodynamique très pointu.
La déception des Lightweight est grande… très légéres en périphérie des qualités aérodynamiques pas si bonne que ça (bien que leur site veuille faire penser l’inverse) les placent en queue de
peloton.

  • Ensuite, le rapport rigidité/moment d’inertie peut refléter la qualité d’une roue à grimper où à ne pas grimper.

En grimpant, le cycliste est souvent en danseuse pour bénéficier de pics de puissance plus importants afin de ne pas rester planté à la route (sera développé dans un article prochain) et
stresse la roue latéralement plus qu’en restant assis. La rigidité doit donc être la plus importante possible tandis que le moment d’inertie devra être le plus faible puisque grimper équivaut à une
succéssion de petites accélérations à chaque coup de pédale. Pour déterminer ce rapport, je vais donc diviser la rigidité par le moment d’inertie en multipliant le tout par un facteur pour que la
meilleure roue ait une valeur de 100. (comme précedemment)
Les valeurs des moments d’inertie bruts des roues correspondent à la paire de roue. J’utiliserai cette valeur pour calculer les rapports des roues avant et
arrière
. Il s’agit donc d’une approximation mais elle est très faible étant donné que les paires de roues utilisent les mêmes jantes avant et arrière. Le moment d’inertie d’une roue étant à
presque 80% causé par la jante quand le boyau n’est pas en place et presque 50% quand le boyau ou le pneu est installés (téléchargez ce fichier ), on peut presque affirmer que le moment d’inertie de la roue avant ou arrière est la moitié du moment d’inertie de la
paire de roues. Imaginons que le moment d’inertie soit de 100 pour la paire, on peut dire que la roue avant et arrière auront presque un moment d’inertie égal à 50.
J’ai l’impression de mal m’exprimer… si vous ne comprenez pas, n’hésitez pas à me contacter.

Roues avants:

Modèle de roue Rapport rigidité roue avant/moment d’inertie


Lightweight Obermayer 100
Bontrager Race X Lite Carbon Aero 69
Corima Aero 66
Easton Tempest II Carbon 65
Ambrosio X Carbo 61
CKT Splendor 60
Campagnolo Bora G3 55
Zipp 808. 53
Gipiemme Carbon 5-5 50
Citec 30005 aero 46
Tune Olympic Gold 45
Mavic Cosmic Carbone SL 44
Xentis mark1 42
Ritchey WCS Carbon 41

La roue Lightweight Obermayer est logiquement au dessus du lot, bénéficiant d’une rigidité bien plus importante que les autres et d’un moment d’inertie très faible, elle est facilement en tête du
classement.
La ritchey est la plus mauvaise dans ce classement car sa faible rigidité ne l’avantage pas. Ritchey aurait du mettre les têtes de rayons à l’intérieur pour augmenter la taille du parapluie.

Roues arrières:

Modèle de roue Rapport rigidité roue arrière/moment d’inertie


CKT Splendor 100
Easton Tempest II Carbon 97
Lightweight Obermayer 94
Citec 30005 aero 92
Campagnolo Bora G3 91
Bontrager Race X Lite Carbon Aero 89
Zipp 808. 81
Tune Olympic Gold 79
Mavic Cosmic Carbone SL 79
Xentis mark1 76
Corima Aero 76
Ambrosio X Carbo 74
Ritchey WCS Carbon 70
Gipiemme Carbon 5-5 58

La CKT prend la tête dans ce classement ce qui est surprenant sur le papier. Pourtant en voyant les résultats des tests, il est logique qu’elle soit très bien placée.
La Easton est à mon avis la meilleure de ce comparatif car son moment d’inertie est bien plus faible que celui de la CKT, la rigidité étant juste un peu plus faible.
Les Lightweight tirent leur épingle du jeu grâce à un moment d’inertie très bas qui compense la faible rigidité de la roue arrière.
Dans ce test, toutes les jantes des roues ont au moins un profil moyen, ce ne sont pas des roues de montagne à part les Lightweight et les TUNE. Dans un rapport de ce genre de vraies roues légéres
de montagne auraient sans doute écrasé toutes ces roues. Je pense notamment aux Reynolds Cirro KOM ou aux Zipp 250.

 
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Impact du nombre de rayons sur l’aérodynamisme d’une roue.

Le nombre de rayons d’une roue a un impact direct sur la rigidité de cette dernière (voir l’article du 03/06/05) mais aussi sur son aérodynamique.
Il est intéressant d’étudier les proportions dans lesquelles les rayons influent sur la trainée de la roue.


Afin de déterminer cette influence, la société Zipp a éffectué plusieurs série de tests qui ont pour but de déterminer la puissance nécessaire à dévelloper dans un flux d’air pour faire tourner la roue à une certaine vitesse.
Ces tests ont été reconduits pour plusieurs roues et surtout pour des roues identiques dont le nombre de rayon change. (La Zipp 404).
Etant donné la grande marge d’incertitude causée par la difficulté à reproduire les tests par les moyens disponibles, une moyenne sera faite sur au moins trois éssais pour chaque roue.

Voici les résultats; en abscisse figure l’angle du vent imposé à la roue, la puissance en Watt est en ordonnée.


La première chose qui frappe aux yeux est la courbe la plus haute, donc la roue qui réclame le plus de puissance pour avancer à une certaine vitesse: il s’agit d’une roue plate à boyau type Mavic Gl330 à 32 rayons qui réclame près de 50% de puissance supplémentaire en plus pour tourner à la même vitesse que les autres roues à base de jante Zipp 404.
La seconde courbe qui se détache à forte inclinaison du vent est celle d’une roue classique à 20 rayons.

Le plus intéressant à exloiter concerne les Zipp, un seul paramètre change sur ces éssais; il s’agit du nombre de rayons, on est donc en mesure de voir directement l’impact du nombre de rayons sur l’aérodynamisme.

Première constatation; la roue avec 16 rayons nécessite plus de puissance que celle à 18 rayons pour tourner. C’est bien entendu causé par le manque de précision des tests durant lesquels la roue à 18 rayons à été testée 14 fois tandis que celle à 16 rayons n’a été testée que 3 fois. La moyenne des valeurs est donc plus précise pour la roue à 18 rayons et on s’approche plus de la réalité.

Seconde constation, et sans doute très intéressante: passer d’une roue à 18 rayons à une roue à 28 rayons ne fait gagner dans ce test qu’environ 12,5% de puissance ce qui est ma foi très faible car ça représente 55,5% de rayons en plus!
Attention à ne pas confondre la puissance que doit dévelloper le coureur sur le vélo et le gain causé par le nombre de rayons! Ici le gain de 12,5% ne veut pas dire que le coureur devra dévelloper 12,5% de puissance en moins mais ça veut seulement dire que la roue avant absorbera 12,5% de puissance en moins par rapport à une roue zipp 404 28 rayons au coureur. Il y a bien sur d’autres paramètres à prendre en compte pour évaluer le gain en puissance à développer par un coureur sur le vélo complet.


Finalement après interprétation de ce test, on peut affirmer que le nombre de rayon d’une roue est largement négligeable par rapport à la section de la jante.
Il vaut mieux donc préférer une jante haute avec beaucoup de rayons (24/28) plutôt qu’une jante basse avec peu de rayons (18/20) quand on recherche l’aérodynamisme et la rigidité.
Rien de bien nouveau en soit mais cet article à l’avantage de montrer dans quelles proportions cela a lieu.

Source : Zipp

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Impact du nombre de rayons sur la rigidité d’une roue.

Ce sujet réccurent connait une réponse simple: plus la roue a de rayons, plus elle sera rigide.
Pourtant, augmenter la nombre de rayons augmente le poids de la roue en plus de diminuer son aérodynamique.
On est donc en droit de se demander dans quelles mesures augmenter le nombre de rayons est bénéfique à la rigidité de la roue.


Le document suivant expose la déformation d’une roue avant Zipp 404 vantée pour sa rigidité en fonction de la charge qu’on lui applique et du nombre de rayons dont elle est constituée.


On remarque qu’à charge maximale passer de 16 à 20 rayons (+125%) augmente la rigidité de 9,2% , passer de 20 à 24 rayons l’augmente de 7,5% tandis que les quatres rayons supplémentaires pour passer de 28 à 32 rayons (+114%) augmentent la rigidité de 3,2%.

Donc l’ajout d’un rayon sur une roue peu rayonnée est bien plus profitable que l’ajout d’un rayon sur une roue déjà bien dotée en rayons.

La roue à 32 rayons permet de gagner 0,5mm de rigidité latérale à charge maximale par rapport à la roue à 16 rayons ce qui représente 31,25% de rigidité alors que l’augmentation de rayons est de 100%.


Finalement, on constate que le nombre de rayon idéal (en ne tenant compte que de la rigidité) pour un cycliste moyen se situe aux alentours de 24 rayons pour une jante telle que la Zipp 404. L’augmentation du nombre de rayons n’apporte quasiment rien à part du poids; environ 5 gramme par rayon et de la trainée supplémentaire (à suivre dans un prochain article).

Source: Zipp

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Les roulements céramique.

Les roulements en céramique sont de plus en plus présents sur les roues haut de gamme et sur les moyeux "tunables". Je pense notamment aux moyeux Tune MAG160 à axe carbone, aux moyeux ADA, American Classic, série Z des Zipp etc.
Sans oublier les moyeux des groupes Shimano et Campagnolo dont il est possible de changer les billes acier pour des céramique très facilement.
Voici donc les avantages que peuvent procurer de tels roulements:


Des caractéristiques toujours meilleures


Herman Paternoster

Voici dix ans, la céramique ou le nitrure de silicium faisait son entrée dans l’industrie des roulements à billes. Depuis, l’application des roulements en céramique a pris son envol. Nous vous expliquons ici les arguments techniques à la base de ce développement.

Les régimes excessivement élevés sont déconseillés aux roulements. Les forces centrifuges provoquent sur les roulements à billes qui tournent à la vitesse de la cage une charge telle qu’elle peut largement dépasser la charge admissible du roulement. Le choix de plus petites billes et d’une densité du matériau plus faible peut remédier à cette situation.

Deux facteurs influents
La force centrifuge est entre autres proportionnelle à la masse de la bille. Une bille en céramique de 9,525 mm pèse 1,5 gramme tandis que sa soeur de même diamètre en acier pèse 2 grammes de plus, soit 3,5 grammes. Cela représente une hausse de régime de 30% en faveur du roulement en céramique.

D’autre part, le module E du nitrure de silicium est le double de celui de l’acier. Ainsi, à charge égale, la surface de contact est plus petite et donc, la tension de contact plus élevée. On a calculé que la charge admissible d’un roulement en céramique sur l’acier est inférieure d’un tiers à la combinaison acier-acier.

Ces deux estimations donnent néanmoins un surplus de régime admissible de 15% au roulement en céramique. Cependant, la surface de contact plus faible donne encore un avantage supplémentaire : le frottement moins important dégage moins de chaleur par rapport à un contact acier-acier. Ce facteur permet d’augmenter encore légèrement le régime maximal.

Des plus petites billes
Si le diamètre des billes en acier est plus petit, la force centrifuge diminue. La force centrifuge est en effet proportionnelle à la puissance trois du diamètre des billes. La chargeabilité du point de contact est proportionnelle au carré du diamètre des billes. Mais la surface de contact diminue à nouveau ce qui, à charge égale, augmente la tension de contact. Il faut de même placer plus de billes dans la bague.

Au vu de tous ces facteurs, on peut dire qu’une réduction de moitié du diamètre de la bille entraîne le doublement de la vitesse de rotation maximale.

Si l’on dote les billes d’un revêtement en nickel-chrome, le dégagement de chaleur est moins important, à l’instar des billes en céramique.

Hybride
Les roulements à bagues en acier et billes en céramique sont appelés roulements hybrides. L’avantage d’inaltérabilité découlant des roulements complètement en céramique placés dans un environnement agressif est réduit à néant par la présence de l’acier. Pour cette même raison, le bénéfice en termes de température disparaît. Les billes en céramique conservent toutefois un avantage dans les environnements chargés de particules solides. De fait, les particules solides sont pressées par les billes en céramique dans la bague en acier dur ce qui permet de ne pas endommager les billes. Il suffit dès lors d’une seule bille en céramique par roulement.

Nous distinguons par conséquent trois variantes de roulements à billes :

* les roulements en acier dotés d’une seule bille en céramique
* les roulements en acier dotés uniquement de billes en céramique
* le roulement entièrement en céramique


Lubrification
A l’instar des roulements à billes en acier, les roulements à billes hybrides doivent être lubrifiés à l’huile. La lubrification peut être seulement omise à des températures très basses pour peu que la longévité et l’utilisation soient courtes. Les roulements entièrement en céramique se contentent généralement d’une lubrification à l’eau. Les roulements plastiques à billes en céramique peuvent fonctionner sans lubrification lorsqu’ils sont très peu chargés.

Isolation
S’il s’avère nécessaire de prévoir une isolation électrique du roulement, le roulement en céramique est le plus conseillé. Néanmoins, pour des tensions plus faibles, on peut se contenter d’appliquer un revêtement céramique sur la surface extérieure.

Conclusion
Les exigences toujours plus strictes posées par les constructeurs de machines peuvent largement être compensées par les roulements à billes hybrides. Ceux-ci garantissent de fait des régimes plus importants, un niveau de vibration plus faible et une plus grande longévité. Le jeu et l’usure progressent moins vite par rapport aux roulements en acier. Des secteurs comme l’astronautique, qui utilisaient avec modération les roulements hybrides dans leur première phase, les envisagent maintenant de plus en plus dans les réducteurs, pompes et électromoteurs.



                           


Des roulements céramique sont disponibles chez SKF au détail. Le prix est bien entendu à la hauteur des performances, il ne vous reste plus qu’à trouver le bon filon sur internet… 😉

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